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Relations internationales - Questions

📚 Relations Internationales – Fiche corrigée


I. La naissance du système international moderne

Quelle est l’origine du système international contemporain ?
Le système international moderne trouve son origine dans la paix de Westphalie de 1648, qui met fin à la guerre de Trente Ans. Cette paix affirme le principe fondamental de souveraineté des États, entérine la non-ingérence dans les affaires internes d’un État et reconnaît juridiquement l'égalité entre États. C’est la rupture avec l’ordre féodal et l’universalité médiévale (Empire et Papauté).

Quel événement clôt l’époque médiévale dans les relations entre États européens ?
La paix de Westphalie clôt symboliquement l’époque médiévale en instaurant un ordre politique basé sur des États souverains indépendants.

Que signifient souveraineté et égalité juridique dans le droit international classique ?
La souveraineté est le pouvoir absolu d’un État sur son territoire, sans soumission à une autorité supérieure.
L'égalité juridique signifie que tous les États sont reconnus comme égaux en droit, sans hiérarchie formelle entre eux.


II. Les bases juridiques de l’ordre international

Quel est le premier traité multilatéral européen moderne ?
Les traités de Westphalie (signés à Münster et Osnabrück) en 1648, sont les premiers traités multilatéraux européens modernes.

Quels sont les deux principes fondamentaux issus de Westphalie ?

  • La souverainetĂ© territoriale de chaque État.

  • L'Ă©galitĂ© formelle entre États.


III. Équilibre européen et Congrès de Vienne

Quel équilibre est instauré par le Congrès de Vienne en 1815 ?
Le Congrès de Vienne rétablit l'équilibre des puissances après les guerres napoléoniennes : aucun État ne doit dominer l’Europe.
Un système de concertation entre grandes puissances (la Sainte-Alliance) est mis en place pour prévenir toute nouvelle hégémonie.


IV. La Société des Nations (SDN)

Quelle est la principale caractéristique de la SDN créée en 1919 ?
La Société des Nations repose sur la sécurité collective : les États s'engagent à résoudre pacifiquement leurs différends et à soutenir tout membre victime d'agression.

Pourquoi considère-t-on la SDN comme un échec ?
La SDN échoue à empêcher la Seconde Guerre mondiale, faute de moyens coercitifs, d’universalité (absence des États-Unis) et de consensus entre grandes puissances.

Quelle organisation remplace la SDN en 1945 ?
L’Organisation des Nations Unies (ONU), créée par la Charte de San Francisco (1945), reprend l'idée de sécurité collective avec un Conseil de sécurité doté d’un véritable pouvoir de décision.


V. L’Organisation des Nations Unies (ONU)

Quelles sont les principales missions de l'ONU ?

  • Maintenir la paix et la sĂ©curitĂ© internationales,

  • Promouvoir les droits de l’homme,

  • Favoriser le dĂ©veloppement Ă©conomique et social,

  • Encourager le respect du droit international.

Sur quels principes repose l'ONU ?

  • ÉgalitĂ© souveraine des États membres,

  • Interdiction du recours Ă  la force,

  • Règlement pacifique des diffĂ©rends,

  • Promotion des droits fondamentaux.

Quelle est la composition du Conseil de sécurité de l’ONU ?

  • 5 membres permanents avec droit de veto : États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni,

  • 10 membres non permanents Ă©lus pour deux ans.

Quel est le rôle du Conseil de sécurité ?
Garantir la paix et la sécurité internationales ; il peut adopter des résolutions contraignantes, autoriser des interventions armées, ou imposer des sanctions.


VI. La scène interétatique et ses évolutions

Qu’est-ce que la scène interétatique ?
C’est l’ensemble des relations entre États souverains dans un système international caractérisé par l’anarchie (absence d’autorité supérieure).

Quelles sont les principales transformations de la scène interétatique après 1945 ?

  • DĂ©colonisation : multiplication du nombre d’États souverains,

  • Bipolarisation Est/Ouest pendant la Guerre froide,

  • MultipolaritĂ© et mondialisation après 1991.


VII. Décolonisation et nouveaux États

Quel est l’impact de la décolonisation sur le système international ?
Elle élargit la société interétatique à de nombreux États du Sud, modifiant les équilibres politiques et économiques mondiaux.

Quelles revendications accompagnent les nouveaux États ?

  • Droit au dĂ©veloppement Ă©conomique,

  • Nouvel ordre Ă©conomique international,

  • Affirmation du principe d’égalitĂ© souveraine rĂ©elle.


VIII. Droit international classique et États post-coloniaux

Comment le droit international s’adapte-t-il aux nouveaux États post-coloniaux ?
Le droit international classique, basé sur la souveraineté et l'égalité juridique, reconnaît les nouveaux États.
La reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes devient centrale (résolution 1514 de 1960).


IX. Sécurité collective et ses limites

Qu’est-ce que la sécurité collective ?
C’est un principe selon lequel les États s'engagent mutuellement à répondre collectivement à toute menace contre l’un d’entre eux.
La SDN puis l'ONU en sont les incarnations.

Quelles sont les limites de la sécurité collective ?

  • DifficultĂ© Ă  obtenir l’unanimitĂ© entre grandes puissances,

  • Absence de moyens coercitifs automatiques,

  • Primat des intĂ©rĂŞts nationaux.


X. Le droit d’ingérence humanitaire

Qu’est-ce que le droit d’ingérence ?
C’est la possibilité pour la communauté internationale d’intervenir, y compris militairement, dans un État pour protéger des populations victimes de violations massives des droits fondamentaux.

Pourquoi le droit d’ingérence est-il contesté ?
Il entre en tension avec le principe de souveraineté étatique inscrit dans la Charte des Nations Unies (article 2§7), ce qui rend son application délicate et politiquement sensible.


XI. Globalisation et interdépendance

Qu'est-ce que la globalisation ?
C’est l’intensification des échanges économiques, financiers, culturels et humains à l’échelle mondiale, qui accroît l'interdépendance entre États et sociétés.

Quels risques découlent de l’interdépendance mondiale ?

  • VulnĂ©rabilitĂ© face aux crises Ă©conomiques globales,

  • Diffusion rapide des pandĂ©mies et du terrorisme,

  • DĂ©fis environnementaux transnationaux.


XII. Système international après la Guerre froide

Comment évolue le système international après 1991 ?
On passe d'un monde bipolaire (États-Unis/URSS) à une multipolarité : montée de la Chine, de l’Inde, du Brésil ; retour de la Russie ; leadership américain contesté.


XIII. Multilatéralisme et ses défis

Qu’est-ce que le multilatéralisme ?
C’est une approche où plusieurs États coopèrent pour régler des problèmes internationaux par des règles communes (ex : ONU, OMC).

Quels sont les défis actuels du multilatéralisme ?

  • Repli nationaliste (Brexit, politique "America First"),

  • Crise de lĂ©gitimitĂ© des institutions internationales,

  • DifficultĂ© Ă  traiter les inĂ©galitĂ©s Nord-Sud.


XIV. L’économie-monde et la mondialisation libérale

Qu’est-ce que l’économie-monde selon Fernand Braudel ?
Un espace économique intégré dominé par un centre (Venise, Amsterdam, Londres, aujourd'hui New York).

Qu’est-ce que la mondialisation libérale ?
C’est l’ouverture généralisée des marchés, la dérégulation financière et la libre circulation des biens, capitaux, services et parfois des personnes depuis les années 1980.


XV. Critiques de la mondialisation

Quelles sont les principales critiques adressées à la mondialisation ?

  • Aggravation des inĂ©galitĂ©s,

  • Accroissement de la prĂ©caritĂ© Ă©conomique,

  • DĂ©gradation environnementale,

  • Affaiblissement des souverainetĂ©s nationales.


XVI. Gouvernance mondiale

Qu’est-ce que la gouvernance mondiale ?
C’est l’ensemble des institutions, règles et processus destinés à réguler les problèmes globaux sans gouvernement mondial unique.
Elle implique l’ONU, l’OMC, le FMI, mais aussi les ONG et les forums comme le G20.

Quels défis rencontre la gouvernance mondiale ?

  • Manque de dĂ©mocratie globale,

  • DifficultĂ© Ă  imposer des normes contraignantes,

  • Domination des grandes puissances.


XVII. Nouveaux acteurs dans les relations internationales

Quels sont les nouveaux acteurs influents au-delà des États ?

  • ONG,

  • Firmes multinationales,

  • Organisations criminelles,

  • Groupes terroristes.

Quel est leur impact ?
Ils influencent l'agenda international, remettent en cause l’autorité étatique et créent de nouveaux types de menaces transnationales.


XVIII. L’opinion publique internationale

Quel est le rôle de l’opinion publique internationale ?
Elle exerce une pression croissante sur les gouvernements via les médias et les ONG, notamment sur des enjeux comme les droits de l'homme, l'environnement ou les interventions militaires.


XIX. Puissance et relations internationales

Qu'est-ce que la politique de puissance ?
La politique de puissance vise l'affirmation des intérêts d’un État par l'usage ou la menace de la force militaire, économique ou diplomatique. Elle est fondée sur le réalisme politique.

Que dit Hans Morgenthau sur les relations internationales ?
Morgenthau affirme que la politique internationale est une lutte perpétuelle pour la puissance, guidée par l'intérêt national défini en termes de puissance.


XX. Soft power et hard power

Quelle est la différence entre hard power et soft power ?

  • Hard power : usage de la force militaire, Ă©conomique ou coercitive pour influencer.

  • Soft power (Joseph Nye) : capacitĂ© d'attraction culturelle, idĂ©ologique ou diplomatique pour obtenir l’adhĂ©sion sans contrainte.


XXI. Bretton Woods et gouvernance économique

Que crée la conférence de Bretton Woods (1944) ?

  • Le FMI (stabilitĂ© monĂ©taire),

  • La Banque mondiale (reconstruction et dĂ©veloppement).

Quels sont les objectifs de la gouvernance économique mondiale ?
Assurer la stabilité financière, faciliter le commerce international, réduire les déséquilibres économiques.


XXII. Crise financière de 2008

Que révèle la crise financière de 2008 ?

  • Interconnexion extrĂŞme des marchĂ©s financiers,

  • DĂ©faillances de la rĂ©gulation bancaire,

  • NĂ©cessitĂ© d'une gouvernance mondiale plus efficace (ex : rĂ´le renforcĂ© du G20).


XXIII. Nouveaux défis économiques

Quels défis économiques mondiaux majeurs ?

  • InĂ©galitĂ©s globales croissantes,

  • Gestion des crises de la dette souveraine,

  • Transition Ă©cologique et lutte contre le changement climatique.


XXIV. BRICS et émergence des Suds

Qui sont les BRICS ?
Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud : grandes puissances émergentes revendiquant un rôle accru dans la gouvernance mondiale.

Pourquoi les BRICS contestent-ils l’ordre occidental ?
Ils dénoncent la domination historique des pays occidentaux dans les institutions économiques et réclament une réforme du système international.


XXV. Acteurs privés et mondialisation

Quel rĂ´le pour les firmes multinationales dans la mondialisation ?
Elles contrôlent d’immenses flux économiques, influencent les politiques publiques et défient parfois la capacité de régulation des États.

Qu’est-ce que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ?
L'engagement volontaire des entreprises à intégrer des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités.


XXVI. Environnement et relations internationales

Quels enjeux environnementaux dans les relations internationales ?

  • Changement climatique,

  • Pollution transfrontalière,

  • Perte de biodiversitĂ©.

Quels grands sommets environnementaux ?

  • Stockholm (1972),

  • Rio (1992),

  • Paris (Accord sur le climat, 2015).


XXVII. Gouvernance environnementale

Quelles difficultés de la gouvernance environnementale ?

  • Divergences Nord/Sud sur les responsabilitĂ©s,

  • Manque de sanctions en cas de non-respect,

  • PrioritĂ© donnĂ©e aux intĂ©rĂŞts Ă©conomiques nationaux sur les engagements climatiques.


XXVIII. Relations internationales et nouveaux défis

Quels défis futurs majeurs pour les relations internationales ?

  • RĂ©guler la mondialisation Ă©conomique,

  • RĂ©pondre au changement climatique,

  • Limiter les conflits armĂ©s dans un monde multipolaire,

  • RĂ©former la gouvernance mondiale pour plus d'Ă©quitĂ©.


XXIX. Droit international public : généralités

Quelles sont les sources du droit international public ?

  • TraitĂ©s,

  • Coutume,

  • Principes gĂ©nĂ©raux du droit,

  • Jurisprudence,

  • Doctrine.

Qu'est-ce que la coutume internationale ?
Une pratique répétée, acceptée comme obligatoire par les États (élément matériel + opinio juris).


XXX. États et droit international

Quels sont les critères de l'État en droit international ?

  • Population permanente,

  • Territoire dĂ©fini,

  • Gouvernement effectif,

  • CapacitĂ© d'entrer en relations avec d'autres États.

La reconnaissance est-elle constitutive de l'État ?
Non : elle facilite l'intégration dans la communauté internationale mais n'est pas une condition de l'existence juridique de l'État.


XXXI. Traités et droit international

Qu'est-ce qu'un traité international ?
Un accord conclu entre sujets du droit international (principalement États et organisations internationales), régi par le droit international, destiné à produire des effets juridiques obligatoires.

Quelles sont les conditions de validité d'un traité ?

  • Consentement libre des parties,

  • CapacitĂ© des parties,

  • Objet licite et conforme aux normes impĂ©ratives (jus cogens).

Quelle convention codifie les règles sur les traités ?
La Convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités.


XXXII. Actes unilatéraux

Qu'est-ce qu'un acte unilatéral en droit international ?
C’est un engagement pris par un État seul, sans accord formel avec d’autres, qui peut créer des obligations juridiques si l’intention de s'engager est claire (ex : promesse de non-recours à la force).


XXXIII. Hiérarchie des normes internationales

Qu'est-ce que le jus cogens ?
Normes impératives du droit international général (ex : interdiction de la torture, de l'esclavage, du génocide), auxquelles aucune dérogation n'est permise.
Tout traité contraire à une norme de jus cogens est nul.


XXXIV. Naissance et reconnaissance des États

Quels sont les éléments constitutifs d'un État ?

  • Population permanente,

  • Territoire dĂ©terminĂ©,

  • Gouvernement effectif,

  • CapacitĂ© d'entrer en relations internationales.

Que distingue-t-on entre reconnaissance constitutive et déclarative ?

  • Reconnaissance constitutive : l’État n’existe juridiquement qu’après reconnaissance (thĂ©orie peu retenue aujourd'hui).

  • Reconnaissance dĂ©clarative : l’existence juridique dĂ©coule de la rĂ©union des conditions objectives, indĂ©pendamment de la reconnaissance.


XXXV. Modes d'acquisition du territoire

Quels sont les principaux modes ?

  • Occupation de terra nullius (ex : anciennes terres "vierges"),

  • Cession (traitĂ©),

  • Prescription (exercice prolongĂ© non contestĂ©).


XXXVI. Droit des peuples Ă  disposer d'eux-mĂŞmes

Que signifie ce droit ?
C’est le droit des peuples à choisir librement leur statut politique, économique, social et culturel, y compris l’accession à l’indépendance (résolution 1514 de l’ONU en 1960).


XXXVII. Succession d'États

Qu'est-ce que la succession d’États ?
Le transfert de souveraineté entraîne le transfert, sous conditions, de certains droits et obligations (ex : traité, dettes).
La Convention de Vienne sur la succession d'États (1978) traite ces questions.


XXXVIII. Responsabilité internationale

Qu'est-ce qu'un fait internationalement illicite ?
Un acte ou une omission attribuable à un État et constituant une violation d'une obligation internationale en vigueur.

Quelles formes de réparation ?

  • Restitution,

  • Indemnisation,

  • Satisfaction (excuses, reconnaissance de responsabilitĂ©).


XXXIX. Protection diplomatique

Qu'est-ce que la protection diplomatique ?
Un État peut exercer une action diplomatique ou judiciaire contre un autre État pour protéger un de ses ressortissants lésé par un comportement illicite.


XL. Immunité des États et agents diplomatiques

Quelle est la portée de l'immunité des États ?
Un État étranger bénéficie d'une immunité de juridiction devant les tribunaux nationaux.
Les agents diplomatiques bénéficient d’une immunité totale pour leurs actes officiels (Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques).


XLI. Compétences territoriale et extraterritoriale

Quelles sont les règles ?
Par principe, un État exerce sa compétence exclusivement sur son territoire.
La compétence extraterritoriale est admise pour certains cas : nationalité des auteurs ou victimes, protection des intérêts vitaux de l'État.


XLII. Conflits armés contemporains

Quels types de conflits armés ?

  • Conflits interĂ©tatiques (rares aujourd'hui),

  • Conflits intraĂ©tatiques (guerres civiles majoritaires),

  • Conflits transnationaux (terrorisme).


XLIII. Terrorisme international

Définition du terrorisme international ?
Usage de la violence contre des civils pour atteindre des objectifs politiques, religieux ou idéologiques transnationaux.

Exemple :
Attentats du 11 septembre 2001 (Al-QaĂŻda).


XLIV. Sécurité humaine

Que signifie la sécurité humaine ?
Concept élargi de la sécurité, incluant la protection contre la pauvreté, la faim, les maladies, et non seulement contre la guerre.


XLV. Droit international humanitaire

Qu’est-ce que le droit international humanitaire ?
Règles visant à limiter les effets des conflits armés, en protégeant les civils et les combattants hors de combat (Conventions de Genève, 1949).


XLVI. Responsabilité de protéger (R2P)

Que prévoit la responsabilité de protéger ?
Les États doivent protéger leurs populations contre le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.
À défaut, la communauté internationale peut intervenir, y compris militairement, sous mandat du Conseil de sécurité de l'ONU (2005).


XLVII. Justice pénale internationale

Qu’est-ce que la justice pénale internationale ?
Elle vise à poursuivre les auteurs de crimes graves contre l’humanité.
La Cour pénale internationale (CPI), créée par le Statut de Rome (1998), en est l'organe principal.


XLVIII. Problèmes de la justice pénale internationale

Quels sont les obstacles rencontrés ?

  • Lenteur des procĂ©dures,

  • DifficultĂ©s d'arrestation des suspects,

  • Accusations de partialitĂ© (notamment contre l'Afrique).


XLIX. Prolifération nucléaire

Quels instruments contre la prolifération ?
Le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1968 limite la possession d'armes nucléaires à cinq États (USA, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) et interdit leur diffusion.


L. Enjeux climatiques globaux

Quels sont les principaux accords climatiques ?

  • Protocole de Kyoto (1997),

  • Accord de Paris (2015).

Objectif de l’Accord de Paris ?
Limiter l’augmentation de la température mondiale à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.


LI. Droit de la mer

Qu'est-ce que le droit de la mer ?
C’est l’ensemble des règles internationales régissant les espaces maritimes, codifiées par la Convention de Montego Bay (1982).

Quels sont les principaux espaces maritimes ?

  • Mer territoriale (12 milles marins sous souverainetĂ© Ă©tatique),

  • Zone Ă©conomique exclusive (ZEE, jusqu’à 200 milles, droits Ă©conomiques),

  • Haute mer (libre accès pour tous).


LII. Espace extra-atmosphérique

Quel est le statut juridique de l’espace extra-atmosphérique ?
Il est considéré comme un bien commun de l’humanité, non appropriable (Traité de l’espace de 1967).


LIII. Droit de l'environnement international

Quelles sont les principales conventions environnementales ?

  • Convention sur la biodiversitĂ© (Rio, 1992),

  • Protocole de Kyoto (1997),

  • Accord de Paris (2015).

Quels principes gouvernent le droit international de l'environnement ?

  • Principe de prĂ©caution,

  • Principe pollueur-payeur,

  • Principe de dĂ©veloppement durable.


LIV. Droits de l'homme en droit international

Quand émerge le droit international des droits de l’homme ?
Après la Seconde Guerre mondiale, avec l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.

Quels sont les principaux instruments internationaux ?

  • Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966),

  • Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels (1966).


LV. Juridictions internationales

Quelles sont les principales juridictions internationales ?

  • Cour internationale de Justice (CIJ) : règle les diffĂ©rends entre États, donne des avis consultatifs,

  • Cour pĂ©nale internationale (CPI) : poursuit les auteurs de crimes internationaux,

  • Cours rĂ©gionales : Cour europĂ©enne des droits de l'homme, Cour africaine des droits de l'homme.


LVI. Moyens de règlement des différends internationaux

Quels sont les modes pacifiques de règlement ?

  • NĂ©gociation directe,

  • MĂ©diation,

  • Conciliation,

  • Arbitrage,

  • Recours Ă  la CIJ.


LVII. L'usage de la force en droit international

Que dit la Charte des Nations Unies ?
L’usage de la force est interdit par l’article 2§4 de la Charte.
Deux exceptions :

  • LĂ©gitime dĂ©fense (article 51),

  • Action autorisĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ© (chapitre VII).


LVIII. Intervention humanitaire et légalité

Quand l'intervention humanitaire est-elle légale ?
Uniquement si autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU ou, exceptionnellement, en cas de responsabilité de protéger.


LIX. Droit humanitaire et conflits armés

Que protège le droit international humanitaire ?
Les personnes qui ne participent pas aux hostilités (civils) et les personnes hors de combat (blessés, prisonniers).

Quelles sont les principales conventions ?

  • Conventions de Genève (1949),

  • Protocoles additionnels (1977).


LX. Enjeux de sécurité contemporains

Quels sont les nouveaux enjeux de sécurité ?

  • Terrorisme transnational,

  • Cyberattaques,

  • PandĂ©mies globales,

  • DĂ©fis climatiques.


LXI. Cyberespace et droit international

Le cyberespace est-il régi par le droit international ?
Oui, mais de manière lacunaire :

  • Le principe de souverainetĂ© numĂ©rique est admis,

  • Les attaques cybernĂ©tiques peuvent ĂŞtre assimilĂ©es Ă  des violations du droit international si elles provoquent des dommages graves.


LXII. Droit international économique

Quels sont les acteurs principaux du droit économique international ?

  • OMC (Organisation mondiale du commerce),

  • FMI,

  • Banque mondiale.

Quel est l'objectif de l'OMC ?
Faciliter et réguler le commerce mondial en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires.


LXIII. Mondialisation et contestations

Quelles critiques contre la mondialisation ?

  • Accentuation des inĂ©galitĂ©s,

  • DĂ©localisations industrielles,

  • DĂ©gradation de l’environnement,

  • Atteinte aux souverainetĂ©s nationales.


LXIV. Gouvernance climatique

Pourquoi la gouvernance climatique est-elle difficile ?

  • DĂ©saccords Nord-Sud sur les responsabilitĂ©s historiques,

  • Insuffisance des engagements contraignants,

  • Poids des lobbies Ă©conomiques.


LXV. Institutions financières internationales

Quels reproches sont faits au FMI et Ă  la Banque mondiale ?

  • Imposition de programmes d'ajustement structurel sĂ©vères,

  • DĂ©stabilisation sociale dans les pays en dĂ©veloppement,

  • Influence excessive des pays riches.

Très bonne remarque :
✅ C’est vrai que ton enseignant insiste sur les auteurs, les ouvrages, les dates précises.
✅ C’est ce qui tombe souvent en QCM pour "faire la différence" entre ceux qui ont survolé et ceux qui maîtrisent vraiment !

 

🧠 Fiche spéciale – Auteurs / Courants / Dates précises


Les auteurs et œuvres incontournables

Les relations internationales se structurent autour de plusieurs grandes figures intellectuelles.
Thomas Hobbes, dans Le Léviathan (1651), pose les bases du réalisme en affirmant que l'état de nature est un état de guerre de tous contre tous. La politique internationale serait marquée par l'anarchie et la nécessité de puissance.

Emmerich de Vattel, au XVIIIᵉ siècle, dans Le Droit des gens (1758), affirme l’importance de la souveraineté des États et contribue à la fondation du droit international classique.

Hans Morgenthau, père du réalisme moderne, publie Politics Among Nations en 1948, où il développe l’idée que la politique internationale est gouvernée par des lois objectives fondées sur l'intérêt national défini en termes de puissance.

Hedley Bull, dans The Anarchical Society (1977), propose une vision plus nuancée, défendant l'idée que malgré l’anarchie, les États forment une « société internationale » reposant sur des normes communes.

Joseph Nye introduit la notion de soft power dans son ouvrage Bound to Lead (1990), puis approfondi dans Soft Power (2004), soulignant l'importance de l’attraction culturelle et idéologique dans les relations internationales contemporaines.

Alexander Wendt, principal représentant du constructivisme, affirme dans son article Anarchy is What States Make of It (1992) que l'anarchie n’est pas une fatalité mais une construction sociale.

Kenneth Waltz, dans Theory of International Politics (1979), fonde le réalisme structurel ou néo-réalisme, mettant en avant le système international comme facteur déterminant du comportement des États.

Robert Keohane et Joseph Nye, dans Power and Interdependence (1977), proposent une théorie de l'interdépendance complexe entre les États, rompant avec l’idée d'une domination systématique des rapports de force.


Les grands courants de pensée

Le réalisme classique, porté par Hobbes et Morgenthau, insiste sur la lutte permanente pour la puissance entre États dans un monde anarchique.

Le néo-réalisme (Kenneth Waltz) introduit l'idée que c’est la structure même du système international (et non la nature humaine) qui explique le comportement des États.

Le libéralisme, inspiré notamment par Kant et repris par Wilson après la Première Guerre mondiale, croit en la possibilité de coopération durable via des institutions et le droit international.

Le néo-libéralisme institutionnaliste (Keohane et Nye) admet l’anarchie mais insiste sur le rôle des institutions pour limiter les conflits et favoriser la coopération.

Le constructivisme (Alexander Wendt) affirme que la réalité internationale est socialement construite par les représentations et identités des acteurs.


Les dates précises essentielles

  • 1648 : TraitĂ©s de Westphalie → naissance du système international moderne fondĂ© sur la souverainetĂ© des États.

  • 1815 : Congrès de Vienne → restauration de l'Ă©quilibre europĂ©en après les guerres napolĂ©oniennes.

  • 1919 : CrĂ©ation de la SociĂ©tĂ© des Nations (SDN) par le traitĂ© de Versailles.

  • 1945 : CrĂ©ation de l'ONU avec la Charte de San Francisco.

  • 1948 : Publication de Politics Among Nations (Hans Morgenthau) et adoption de la DĂ©claration universelle des droits de l'homme.

  • 1966 : Adoption des deux Pactes internationaux relatifs aux droits civils, politiques, Ă©conomiques, sociaux et culturels.

  • 1968 : TraitĂ© de non-prolifĂ©ration nuclĂ©aire (TNP).

  • 1977 : Publication de Power and Interdependence (Keohane et Nye).

  • 1979 : Publication de Theory of International Politics (Kenneth Waltz).

  • 1990 : Introduction du concept de soft power par Joseph Nye.

  • 1992 : Article d'Alexander Wendt Anarchy is What States Make of It.

  • 1998 : Signature du Statut de Rome, crĂ©ation de la Cour pĂ©nale internationale (CPI).

  • 2015 : Accord de Paris sur le climat.


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